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Domaine du politique d'après BALANDIER Georges

16 Février 2015 , Rédigé par Fobasso Guedjo Tresor (étudiant en sociologie à l'université de Dschang) Publié dans #Culture, #Politique

Domaine du politique d'après BALANDIER Georges

Le pouvoir est la capacité d’agir les personnes et sur les autres choses en recourant à une gamme de moyens qui s’étend de la persuasion jusqu’à la coercition. Le pouvoir est dont une catégorie particulière de relation sociale qui implique la possibilité de contraindre les uns ou les autres dans tel ou tel système de rapport entre individus et entre groupes. Il existe une pluralité d’organisation du pouvoir dit « primitif », s’étendant aux Etats unis (bandes d’eskimo, inca du Pérou) et en Afrique (pygmées, négrilles, Etats traditionnels).Cette variété d’organisations politiques implique certes, une catégorisation et une classification, mais elle implique d’avantage une délimitation des différents champs politique. Ainsi, concernant leur catégorisation, on en distingue deux types : les maximalistes qui sont plus anciens et ont généralement pour devise « il n’y a pas de société sans gouvernement ».Cette catégorie s’inscrit dans une perspective aristotélicienne et affirme que l’homme est un être naturellement politique et que l’Etat s’assimile à un gouvernement social. Concernant les minimalistes, ils contestent l’universalité du phénomène politique. Tel est le cas de W C Marc LEOD qui estime qu’il existe des peuples à l’instar des Yurok de Californie qui sont dépourvus d’une organisation politique et vivent dans un Etat anarchique. Sa position sera plus tard consolidée par les études de MALINOWSKI et de R REDFIELD.

En fait, le débat de l’existence ou non d’une organisation politique dans une société, qu’elle soit contemporaine ou non est un débat vide de sens. Car la contestation d’une organisation politique a rarement une valeur absolue. C’est dire que l’existence ou non d’une institution à l’image des sociétés industrielles ne garantit pas l’inexistence d’une organisation politique. En effet, l’existence d’une organisation politique est moins le produit des institutions que celui des fonctions remplies par celles-ci. Dès lors, comment délimiter un champ politique ? La délimitation d’un champ politique dépend de plusieurs critères :

  • Mode d’organisation spatial

Le domaine politique se défini avant tout comme un système d’organisation opérant dans un territoire délimité et supportant une unité politique bien précise. Max WEBER ne s’en éloigne pas lorsqu’en dehors du recours légitime de la violence, il caractérise l’activité politique par le fait qu’elle se déroule à l’intérieur d’un territoire aux frontières précises, instaurant ainsi une nette séparation entre l’intérieur et l’extérieur.

  • Les fonctions

Sous sa forme la plus générale, la politique assure la coopération interne et la défense de l’intégrité de la société contre les menaces extérieures. C’est d’ailleurs dans ce sens que NADD estime qu’elle assure le « suivi physique » de la société et permet la régulation et ou la négociation des conflits. A cette fonction de conservation s’ajoutent des fonctions de direction et de décision des affaires publiques.

  • Modalités de l’action politique

Pour G M SMITH, « un système politique est simplement un système d’action politique ». C’est dire que, la vie politique est simplement un aspect de la vie sociale. Ainsi, l’environnement social influence la scène politique dans une localité. L’action sociale cherche dont à contrôler ou à influencer les décisions politiques dans une localité. Cependant, SMITH ajoute que malgré leur étroite collaboration dans la gouvernance des sociétés humaines, action politique et action administrative s’opposent. En fait, l’action politique se situe au niveau des décisions et des programmes plus ou moins explicitement formulés ; tandis que, l’action administrative est par nature hiérarchique. C’est dire qu’elle organise dans divers degrés et selon des règles strictes les décisions des affaires publiques.

En claire, les délimitations restent et demeurent imprécises et contestables car chaque écoles, en fonction de ses instrument la trace à sa manière. Ainsi dans une variété de société, on peut rencontrer des fonctions multiples, qui dans bien de cas varient selon les situations et renforce la complexité du concept de politique. C’est fort de ce constat, que l’on peut établir trois conclusions : tout d’abord le pouvoir politique est inhérent à toute société, en suite il est toujours orienté vers le dedans et vers le dehors, et en fin, aussi diffus soit-il, il implique une dissymétrie au sein des rapports sociaux.

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